Normalement, aujourd’hui samedi, après une belle randonnée imaginée par Daniel pour les cyclos, ou Dédé pour les marcheurs, sur les belles routes et chemins d’Ardèche, une bonne douche (pas toujours chaude !) vient le temps convivial de l’apéro qui réunit marcheurs et cyclos dans un même élan solidaire ! Il arrive même que je me fende d’un discours souvent improvisé pour remercier ceux-ci ou ceux-là, et surtout les organisateurs !
Mais qu’est ce qui arrive cette année ? Stage de printemps annulé pour cause de pandémie mondiale…. ! Tout ce qui était prévu, organisé, planifié est tombé à l’eau. Pourtant nous avions bien commencé l’année avec pour objectif affiché, pour certains (dont moi !), de faire le trajet St Martin-Chalencon en vélo ! L’itinéraire était presque au point lorsque l’ordre de confinement est tombé ! Cette fête printanière qui démarre l’année pour les marcheurs et les cyclos du CMSM est foutue ! On doit rester chez soi, ce que nous répètent sur tous les tons télés, radios ou presse régionale ou nationale ! Nos fédérations sont sur le même créneau : Restez chez vous ! Même que si on sort, c’est à pied et pas à plus d’un km du domicile et avec justificatif ; le vélo est banni ! Nous allons peut-être même être obligé de sortir masqué !
Confinement général, c’est le crédo de nos édiles et scientifiques, pour ne pas transmettre le « bocon » à nos prochains ! Il faut vaincre l’animal, si petit soit-il, et pour cela il faut commencer à ne pas le véhiculer ! Nous prenons des nouvelles par téléphone, messages électroniques, mais rien ne remplace le contact physique. Nous avons tout de même pu accompagner une amie, Hélène, adhérente de la première heure, à sa dernière demeure et n’avons même pas pu faire part de notre tristesse à sa famille. Le confinement généralisé particulièrement dramatique en ces circonstances, ne permet pas une cérémonie comme l'auraient souhaité ses proches, mais peut-être aurons-nous l'occasion de nous retrouver et d'aider Didier à surmonter cette épreuve. Dans l'attente et pour penser à elle, nous avons installé une bougie mercredi 1er avril à 10h30, au moment de ses obsèques.
Que de tristesse en cette période du renouveau de la nature, qui devrait nous trouver sur les routes et les chemins surtout que cette météo, souvent compliquée pour notre stage de printemps, nous nargue avec un soleil généreux et une température digne du mois de mai. C’est râlant, surtout que des échéances sérieuses s’annoncent ; voyage itinérant en vélo ou voyage européen pour les marcheurs. Faut-il tout annuler ? et jusqu’à quand ? Je tourne en rond, sans jeu de mots, passant du jardin à la lecture ou en ricanant des blagues envoyées par les copains sur la messagerie. Qu’est-ce qu’on mange ? Voilà la principale question posée chaque jour !
Les sorties vélo entre copains, le parfum des petites fleurs dans les haies, les oiseaux qui chantent le printemps m’inspirent souvent des envolées lyriques, mais là je n’ai pas trop le goût et même mon vélo, gentiment installé sur son pied, me regarde d’un air méprisant ! C’est dur !
Gus