2014 HENDAYE A BANUYLS SUR MER

Nous sommes partis le 3 juillet en train jusqu'à Hendaye pour traverser les Pyrénées en suivant le GR10. Le GR10 représente pratiquement 900 km avec 63000 m de dénivelé positif et autant bien sur en négatif. Nous avons réalisé ce périple en 52 étapes d’environ 7 heures de marche en moyenne, les plus courtes étant de 5 heures et les plus longues de plus de 10 heures. Nous logeons dans des gites dans les villages ou dans des refuges dans la montagne. Les midis nous prenons des piqueniques soit préparés par le gite ou achetés dans une épicerie lorsqu’il y en a une.  Du 4 juillet au 26 juillet nous traversons le Pays Basque, le Béarn et la Haute-Garonne. Les dix premiers jours sont catastrophiques, il pleut et nous avons souvent le brouillard sur les sommets. Nous pouvons constater les dégâts causés par les inondations, ponts  arrachés, coulées de boue, etc.… Nous traversons beaucoup de zones pastorales  avec des moutons, des chevaux pottock et des vaches blondes d’aquitaine. Nous vous résumons surtout les étapes qui nous on le plus marquées.

Nous faisons étape dans un gîte à Olhette où le patron vide les sacs à dos des randonneurs et renvoie tout ce qui est inutile et alourdi le sac.

 Nous traversons Saint Jean Pied de Port et nous croisons beaucoup de pèlerins qui font Compostelle, surtout des étrangers (Américains, Canadiens, Norvégiens et d’autres à qui nous n’avons pas causé).

 Nous passons sur la  passerelle de Holzarté qui enjambe  le canyon. Cette passerelle est récente il a même été question d’y instaurer un péage pour les piétons (le projet à été abandonné).

L’étape suivante nous mène de Saint Engrace à la Pierre Saint Martin. Nous arrivons au col de la Pierre Saint Martin sur la frontière. Il y a environ 3000 personnes, beaucoup de voitures, des cars et des piétons comme nous. Autour de la borne frontière 262 il y les maires des communes françaises de la vallée de Barétous et les maires des communes espagnoles de la vallée de Roncal. Chaque année,  le 13 juillet, les élus commémorent la signature d’un traité signé en 1373 qui stipule que les communes de la vallée de Barétous (France) doivent donner  3 génisses à la vallée de Roncal (Espagne) car les bêtes françaises boivent dans les fontaines et mangent dans les prairies espagnoles. Donc tous les 13 juillet il y a d’abord la messe, puis les discours puis la signature du traité et chaque membre des autorités prête serment sur la borne 262. Puis les Français amènent une vingtaine de bêtes et les vétérinaires espagnols en choisissent 3 (pour le folklore). Une somme d’argent de la valeur de ces 3 bêtes est versée chaque année par les communes françaises à leurs homologues espagnoles. Ensuite c’est le vin d’honneur le casse croute et les danses folkloriques.

 

 

Puis sur l’étape Etsaut- Gabas on emprunte le chemin de la Mature, ce chemin est creusé dans la roche sur environ 2km dans la gorge de l’Enfer. Ce chemin a été taillée à l’époque de Colbert pour emmener à la marine royale des arbres en bon état. 

L’étape suivante, Gabas-Gourette, est très longue environ 9h30. De plus depuis le début de la saison seulement 2 personnes sont passées la veille. Monique ne voulant pas la faire je trouve 2 jeunes et tous les trois nous décidons de passer par la Hourquette d’Arre. Nous passons par la corniche des Alhas qui est taillée dans la falaise et sécurisée sur toute sa longueur par une main courante fixée à la roche. Puis nous traversons la Hourquette d’Arre en franchissant de nombreux névés pas toujours faciles à passer. Dans la descente sur Gourette nous apercevons plusieurs lacs.

Le lundi 21 juillet nous partons de Pont D’Espagne pour monter au refuge de Beysselance ( refuge le plus haut des Pyrénées 2600m ). Nous rencontrons une personne du parc qui nous déconseille de monter sans équipements (piolet, crampons). Nous continuons, nous nous arrêtons au refuge de Houlette de Gaube. Le gardien nous rassure nous pouvons monter au refuge de Beysselance. Nous arrivons à Beysselance sans problème et le soir lorsque le brouillard s’est levé la vue est magnifique sur le Vignemale, la brèche de Roland et le cirque de Gavarnie. Par contre la descente le lendemain s’est avérée beaucoup plus ardue a cause des névés encore gelés.

Le 24 juillet nous avons une petite étape qui nous amène à Barèges. Nous arrivons vers 13H, la caravane du tour passe vers 14h 30 et les coureurs qui descendent le du col du Tourmalet vers 16h.

Le lendemain nous traversons la réserve du Néouvielle. Longue étape mais quelle récompense : il y a beaucoup de lacs, 2 grands barrages EDF c’est magnifique.

L’étape suivante il n’y pas de paysage époustouflant mais c’est une famille de randonneurs Catalans que l’on voit chaque soir depuis 8 jours qui nous surprend. On les retrouve sur le sentier tout souriant : ils ont écrit avec des petits cailloux Momo+Dédé sur une dalle béton un peu plus bas.

Le 28 juillet, sur l’étape Germ- refuge Espingo nous avons la pluie, le brouillard, dommage ce devait être une superbe étape avec beaucoup de lacs et de sommets assez élevés.

Le 4 aout je recommence seul à  Luchon. La traversé de l’Ariège est difficile, les étapes sont longues entre les gites, 8, 9,10 et même 11 h30 pour la plus longue avec 2400 m de dénivelé positif. Le paysage est sauvage, des bois et des zones pastorales. Il y a peu d’endroit touristique sur le GR donc je vois très peu de monde et parfois même personne de la journée. Une étape que j’ai trouvée intéressante, Aulus les Bains à Marc. Il y a de nombreux lacs, un refuge, un barrage EDF et un pont Romain. Le sentier est en partie pavé avec des pierres plus ou moins rangées même pour traverser les nombreuses tourbières.

Monique me rejoint dans les Pyrénées Orientales(PO). Sur la première moitié des PO on reste haut en altitude entre 1500 et 2500m. Nous voyons des lacs et les sommets de PO entre autre  le Canigou. Puis dans la deuxième partie nous redescendons entre 500m et 1500m les paysages deviennent méditerranéens avec les chênes verts, les chênes lièges. Dans les zones pastorales l’herbe est plus rares et les vaches plus maigres. Nous terminons le 29 aout à Banyuls.

Pendant ce périple nous avons fait de nombreuses rencontres. Nous avons beaucoup échangé  avec des randonneurs aguerris, des débutants, des inconscients, des gens perdus dans le brouillard, des jeunes, des moins jeunes, des familles, des randonneurs  de toutes nationalités qui faisaient une partie ou tout le GR10 (Danois, Norvégiens, Autrichiens, Américains, Anglais, Hollandais, Belges, Australiens, Allemands, Polonais, Suisse, et beaucoup d’Espagnols). Cette expérience a été très enrichissante.

Pour ceux qui auraient envie de  se lancer dans une aventure de ce type n’hésitez pas à me contacter  dddeja@sfr.fr

Monique et Dédé