Puis sur l’étape Etsaut- Gabas on emprunte le chemin de la Mature, ce chemin est creusé dans la roche sur environ 2km dans la gorge de l’Enfer. Ce chemin a été taillée à l’époque de Colbert pour emmener à la marine royale des arbres en bon état.
L’étape suivante, Gabas-Gourette, est très longue environ 9h30. De plus depuis le début de la saison seulement 2 personnes sont passées la veille. Monique ne voulant pas la faire je trouve 2 jeunes et tous les trois nous décidons de passer par la Hourquette d’Arre. Nous passons par la corniche des Alhas qui est taillée dans la falaise et sécurisée sur toute sa longueur par une main courante fixée à la roche. Puis nous traversons la Hourquette d’Arre en franchissant de nombreux névés pas toujours faciles à passer. Dans la descente sur Gourette nous apercevons plusieurs lacs.
Le lundi 21 juillet nous partons de Pont D’Espagne pour monter au refuge de Beysselance ( refuge le plus haut des Pyrénées 2600m ). Nous rencontrons une personne du parc qui nous déconseille de monter sans équipements (piolet, crampons). Nous continuons, nous nous arrêtons au refuge de Houlette de Gaube. Le gardien nous rassure nous pouvons monter au refuge de Beysselance. Nous arrivons à Beysselance sans problème et le soir lorsque le brouillard s’est levé la vue est magnifique sur le Vignemale, la brèche de Roland et le cirque de Gavarnie. Par contre la descente le lendemain s’est avérée beaucoup plus ardue a cause des névés encore gelés.
Le 24 juillet nous avons une petite étape qui nous amène à Barèges. Nous arrivons vers 13H, la caravane du tour passe vers 14h 30 et les coureurs qui descendent le du col du Tourmalet vers 16h.
Le lendemain nous traversons la réserve du Néouvielle. Longue étape mais quelle récompense : il y a beaucoup de lacs, 2 grands barrages EDF c’est magnifique.
L’étape suivante il n’y pas de paysage époustouflant mais c’est une famille de randonneurs Catalans que l’on voit chaque soir depuis 8 jours qui nous surprend. On les retrouve sur le sentier tout souriant : ils ont écrit avec des petits cailloux Momo+Dédé sur une dalle béton un peu plus bas.
Le 28 juillet, sur l’étape Germ- refuge Espingo nous avons la pluie, le brouillard, dommage ce devait être une superbe étape avec beaucoup de lacs et de sommets assez élevés.
Le 4 aout je recommence seul à Luchon. La traversé de l’Ariège est difficile, les étapes sont longues entre les gites, 8, 9,10 et même 11 h30 pour la plus longue avec 2400 m de dénivelé positif. Le paysage est sauvage, des bois et des zones pastorales. Il y a peu d’endroit touristique sur le GR donc je vois très peu de monde et parfois même personne de la journée. Une étape que j’ai trouvée intéressante, Aulus les Bains à Marc. Il y a de nombreux lacs, un refuge, un barrage EDF et un pont Romain. Le sentier est en partie pavé avec des pierres plus ou moins rangées même pour traverser les nombreuses tourbières.
Monique me rejoint dans les Pyrénées Orientales(PO). Sur la première moitié des PO on reste haut en altitude entre 1500 et 2500m. Nous voyons des lacs et les sommets de PO entre autre le Canigou. Puis dans la deuxième partie nous redescendons entre 500m et 1500m les paysages deviennent méditerranéens avec les chênes verts, les chênes lièges. Dans les zones pastorales l’herbe est plus rares et les vaches plus maigres. Nous terminons le 29 aout à Banyuls.
Pendant ce périple nous avons fait de nombreuses rencontres. Nous avons beaucoup échangé avec des randonneurs aguerris, des débutants, des inconscients, des gens perdus dans le brouillard, des jeunes, des moins jeunes, des familles, des randonneurs de toutes nationalités qui faisaient une partie ou tout le GR10 (Danois, Norvégiens, Autrichiens, Américains, Anglais, Hollandais, Belges, Australiens, Allemands, Polonais, Suisse, et beaucoup d’Espagnols). Cette expérience a été très enrichissante.
Pour ceux qui auraient envie de se lancer dans une aventure de ce type n’hésitez pas à me contacter dddeja@sfr.fr
Monique et Dédé