2013 La vallée de la Cance

1er août, nous nous retrouvons  à quatre chez Louis à Mornant (Jean-Pierre, Marc et moi), il est 8 heures et la température affiche déjà 20°. Louis nous a concocté une belle étape sans trop de difficultés mais avec 157 kms quand même.

Nous décollons vers 8h10, et oui, un petit café, un verre d’orange ça prend vite 10 minutes. Pour rejoindre la vallée de la Cance, il nous faut prendre la 86, et c’est là que ça se gâte. Vous me direz, c’est tout plat avec un peu de chance vous aurez le vent favorable, et bien non, déjà ce n’est pas toujours tout plat et en plus, le vent n’était pas favorable. Ça, c’est dit. En plus, des chantiers tout du long, les feux rouges à gogo, sans parler des voitures qui vous serrent, des camions qui vous bousculent rien qu’avec le déplacement d’air, des trains qui passent à quelques mètres de nous, c’est tout juste si je n’ai pas vu un sous-marin remonter le Rhône, (je m’égare peut-être un peu).  sans-titre.png

Je sais que je suis le maillon  faible, donc j’évite les relais, mes compagnons l’on bien comprit. Ah oui, il y a aussi cette voie verte, je ne sais pas si on peut vraiment l’appeler comme ça, car elle traverse le complexe pétrolier entre Givors et Vienne. Jean Pierre ronfle un peu, normal, nous sommes constamment ralentis par des plots ou même des barrières en travers de notre route.

Nous traversons des lieux mythique du genre « Côte Rotie », et tous les vins aux alentours de Condrieu, nous traversons même un village au doux nom de « champagne », mon dieu, que l’eau tiède de ma gourde me paraît fade d’un seul coup. Nous arrivons enfin à Andance, il nous faut faire encore quelques kilomètres et nous voilà à l’entrée de la vallée. Petite pause  casse-croûte à l’ombre.

Louis ne m’avait pas menti, c’est une très belle route qui longe la Cance sur une douzaine de kilomètres. Le pourcentage se situe entre deux et trois pour cent. Autant dire que vous avez le temps d’apprécier le paysage. C’est sans compter sur mes compagnons de route, je m’accroche car la montée se fait entre 22 et 24 km/h, vous me direz ce n’est rien, sauf qu’il faut bien penser que l’arrivée est encore loin, que la chaleur ne cesse d’augmenter et que le vent s’est invité parmi nous. En tout cas, très belle vallée ombragée, il faut juste se méfier des coulées de sable qui traversent la route, drainée par les pluies de ces derniers jours. Marc a bien failli en faire les frais. A part le sable, le seul obstacle dans cette montée fut une voiture tout au début et deux chèvres tranquillement installées au milieu de la route, qui n’ont même pas bougé à notre passage.sans-titre-2.png

 Nous voilà arrivés à Annonay, là aussi les travaux nous ralentissent et, en plus, nous cherchons notre route.  La chaleur est de plus en plus présente, le compteur affiche quelques 38° et ça monte. Nous faisons une halte à Maclas, je vous assure que la bière est trèèèèèès bonne. Nous commandons un énorme sandwich au pâté qui n’a pas souffert longtemps. Quarante minutes plus tard, nous sommes de retour sur nos machines à pédaler. Le parcours est maintenant vallonné et rapide, direction Pélussin, le col de Pavezin où nous nous aspergeons d’eau de la fontaine. Une fois les bidons remplis, nous attaquons la descente vers Rive-de-Gier. Marc et moi prenons notre temps, nous profitons de ce moment de calme pour récupérer. Il nous faut encore gravir la terriiiiible côte de Dargoire. Ouf tout le monde est là, nous nous aspergeons encore à la fontaine du village, une fois détrempés, nous enfourchons nos montures pour le final. Les six derniers kilomètres sont plutôt tranquilles et nous arrivons à notre point de départ, Mornant. Là aussi, je vous assure que la bière est trèèèèès bonne. Attablés  sur la terrasse de Louis, nous refaisons notre périple et bien sur des projets prennent forme. zzz.jpg

Et voilà une belle journée de vélo entre copains, nous avons quand même fait 157 kilomètres avec 1200 mètres de dénivelé en 6 heures de vélo, sans compter le vent et la chaleur.

Louis, sache que si tu veux refaire, je suis partant…………

JP